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Grossesse naturo, bébé bio – L’alimentation

Pas besoin d’être naturo pour avoir envie de prendre particulièrement soin de son hygiène de vie pendant la grossesse. Pas besoin non plus d’être enceinte pour vouloir faire attention à cette hygiène de vie me direz-vous. Et heureusement ! Mais s’il y a bien une période dans votre vie où cela sera encore plus important que d’habitude, c’est bien ces 9 mois là !

La grossesse est une parenthèse très spéciale dans la vie d’une femme. Chacune la vit à sa façon, selon son histoire, ses envies, ses besoins, son contexte d’évolution passé et actuel, et sans doute bon nombre de choses encore. Quelle que soit la façon dont on l’aborde et on la vit, la naturopathie peut être un superbe accompagnement (en parallèle bien sûr d’un accompagnement médical).

On va alors suivre chaque femme en fonction justement de son vécu mais aussi de son « terrain » de base ainsi que de sa vitalité à l’instant t : comment fonctionne son système digestif, comment sollicite-t-elle son système nerveux (sa capacité à gérer les stress, son sommeil, etc.), sa flore intestinale est-elle équilibrée ou encore quel était sont état hormonal avant la grossesse ? Tous ces exemples sont autant d’indices qui vont nous orienter vers un suivi personnalisé et le plus adapté possible, principe toujours essentiel en naturopathie.

Comme dans toute séance, seront abordés l’alimentationl’exercice physique ou la mise en mouvement de ce corps en transformation ainsi que la gestion des stress et des émotions, toujours adaptés aux plus proches de vos besoins donc. A cela pourront s’ajouter des conseils répondant à des problématiques spécifiques de la femme enceinte (jambes lourdes, insomnies, pyrosis (= reflux et acidités au niveau gastro-oesophagien), préventions des vergetures, etc.) ou encore des éventuels explications et accompagnement qu’ils soit d’ordre physiologiques ou plus psychologiques, cette période soulevant souvent de nombreuses (et ô combien légitimes) questions et des variations émotionnelles intenses chez les femmes.

Enfin, des soins bien-être en adéquation avec vos envies et demandes pourront trouver toute leur place. En tant que future maman, c’est la période idéale pour vous accorder du temps, apprendre ou (ré)apprendre à vous détendre et vous occuper de vous. Ce peut-être à l’aide de relaxation-sophrologie, de méditation ou encore de modelage à l’huile sur tout ou partie du corps.

Dans cet article, voici un peu plus en détail quelques clés générales (et donc à relativiser et adapter selon chaque profil) concernant l’alimentation pendant la grossesse.

On entend souvent dire, à tord, que les femmes enceintes doivent manger deux fois plus… Si effectivement les besoins en énergies s’accroissent quelque peu, l’idéal serait plutôt de manger deux fois mieux ! On l’oublie souvent, mais manger, ce n’est pas seulement remplir notre estomac trois ou quatre fois par jour au moment où il crie famine. Ou pire lorsque nous cherchons à compenser un mal-être ou une émotion que nous ne savons gérer autrement.  Manger c’est amener à notre corps l’énergie dont il a besoin, afin de nourrir nos cellules de la façon la plus physiologique qui soit. L’essentiel pour la femme enceinte sera d’amener une énergie de grande qualité afin qu’elle puisse transmettre à son enfant le meilleur des ressources nécessaires à son développement.

L’une des priorités sera de veiller à la qualité de l’eau apportée. En effet, notre propre corps est principalement composé d’eau (entre 65 et 80% selon notre âge), ce qui veut dire que la qualité des liquides apportés est au moins aussi importante que celle des aliments que l’on choisit. Pour le bébé, le liquide amniotique dans lequel il baigne pendant 9 mois est lui aussi fait majoritairement d’eau, d’une qualité et d’une pureté qui doit rester parfaite, d’où l’intérêt des apports liquides que l’on choisit. On évitera donc l’eau de robinet… malheureusement enrichie en traitements de toutes sortes par nos communes et villes, mais contenant également bien trop de polluants tels que les herbicides, les pesticides, ou même certaines hormones venant perturber nos équilibres internes… Une eau de source peu minéralisée sera préférable. L’eau de boisson est plus importante par l’hydratation et le drainage qu’elle amène plutôt que par les minéraux qui sont peu assimilables et fatiguent nos reins. Les eaux les plus pures sont la Lauretana, la Rosée de la Reine ou encore la Montcalm en boutique biologique, mais les eaux de marques de distributeurs en grandes surfaces sont souvent de bonne qualité. Il existe également des filtres pouvant être installés directement sur votre robinet et garantissant un traitement satisfaisant voire de grande qualité selon les modèles (et les tarifs…).

Concernant l’alimentation à proprement parler, il sera important de manger à heures régulières ainsi qu’à fractionner vos repas si vous ne le faites pas déjà de façon à avoir un encas en milieu de matinée et un dans l’après-midi. Ceci car la femme enceinte doit éviter de subir des variations trop importantes de glycémie, qui sont dangereuses pour le fœtus.

Veillez à choisir des aliments les plus « vivants » possiblesC’est à dire les plus biologique ou raisonnés, les plus frais et les cuisiner à l’aide de modes de cuisson doux : respectant le plus les aliments et leurs permettant de garder un maximum de nutriments (le cru bien sûr mais à voir selon les personnes, les cuissons vapeur et basse-pression…). Chez certains et selon la saison, il sera tout de même intéressant de conserver des cuissons plus variées car chacune apporte une impulsion énergétique différente. L’alimentation en médecine chinoise est passionnante lorsqu’on souhaite en découvrir plus dans ces domaines.

La quantité ainsi que la qualité des protéines s’avèrent essentiels. Encore plus durant les trois premiers mois lors de la formation des tissus du fœtus. A choisir parmi les viandes bio et plutôt blanches, les poissons gras surtout (sardines, maquereau, saumon (bio impérativement), anchois, flétan, etc.), les crustacés cuits (excellents également par leur apport exceptionnel en minéraux), quelques œufs (2/3 par semaine mai pour ne pas surcharger le foie des futures mamans déjà bien occupé par les hormones), quelques laitages de chèvre et de brebis selon les terrains en terme de protéines animales. Pour les protéines végétales, vous pouvez penser aux légumineuses (bien préparées pour qu’elles soient digestes…), aux algues fraîches ou déshydratées (d’une richesse exceptionnelle en minéraux), ou au soja plutôt sous ses formes lactofermentées pour ne pas avoir d’impact au niveau hormonal (tofu lactofermenté, tempeh, nato, miso, tamari).

La présence de bons acides gras sera indispensable au développement du système nerveux du bébé, mais également au transport de certaines vitamines (A, D, E, F, K) ainsi qu’à la protection et l’élasticité de la peau de la maman dans la prévention des vergetures. Pour les cuissons, les huiles d’olive et de coco seront les seules à pouvoir être chauffées sans dégradation. Mais il sera important d’y associer des huiles plus précieuses choisies de qualité biologique et de première pression à froid. Celles naturellement riches en omégas 3 (telles que le chanvre, la cameline, la noix, le lin…) ou encore la bourrache, l’onagre, la noisette ou le germe de blé, l’huile phare des femmes enceintes.

Les fruits et légumes comme toujours devront être largement favorisés (voir sous quelles formes et lesquels selon les états digestifs…). D’une part pour leur richesse en vitamines, minéraux et oligo-éléments indispensables au bon déroulement de la grossesse, et d’autres part pour leurs fibres… les femmes enceintes souffrant souvent d’un transit ralenti voire de constipation. Tous les légumes à feuilles vertes seront remarquables par leur richesse en fer, minéral essentiel pour pouvoir apporter l’oxygène suffisant au bébé, ainsi qu’en calcium et en vitamine B9 (ou acide folique). Cette vitamine est la vitamine star surtout en début de grossesse car elle permet la fermeture du tube neural du futur bébé.

Les céréales et féculents plutôt semi-complètes ou complètes (à préciser selon votre état digestif). De cette façon, elles gardent un faible index glycémique et préviendront de l’hypoglycémie, très mal supportée par les futures mamans, comme vu ci-dessus. Pensez à les varier qu’il s’agissent de leur forme brutes, de farines dans vos préparation ou de pains, et privilégier si possible celle contenant peu ou pas de gluten : sarrasin, riz, maïs, etc.

Les oléagineux et purées d’oléagineux (amande, noix du Brésil, noisettes, cajou, etc.) sont intéressant car riches en bonnes graisses et en calcium mais attention aux quantités ! Cela reste très gras et on a vite tendance à en manger beaucoup ainsi qu’à les associer à des céréales ou du pain ce qui les rend encrassant et fragilise notre foie. A ajuster selon les terrains.

Les graines germées ou jeunes pousses seront particulièrement intéressantes pour leur richesses énergétiques et leur apport en protéines et nutriments (à condition de les rincer deux fois par avec précaution pour éviter toute moisissure). Les intestins sensibles ne consommeront pas la graines (uniquement la pousse) et éviteront les germes les plus forts (radis noir, fenugrec, etc.). A privilégier : le blé germé (qui ne contient pas de gluten) et l’alfalfa.

Ce qu’il convient d’éviter en terme d’alimentation pendant la grossesse :

  • l’alcool sous toutes ses formes… bien évidemment!
  • les fromages non pasteurisés aux laits crus, les viandes et poissons crus qui pourraient être contaminé pr la listériose ou aux bactéries non souhaitables…
  • les fruits et légumes non ou mal lavés si vous n’êtes pas immunisées contre la toxoplasmose
  • les sucres raffinés et l’excès de sucre en général qui vont provoquer des pics de glycémies et n’amène rien de qualitatif pour le bébé et la maman, hormis un petit moment plaisir bien choisi de temps en temps.
  • les graisses saturées (charcuteries, beurre en grande quantité, fromages, fritures) qui ne sont pas éliminés par notre corps, l’encrasse et l’épuise ainsi que l’excès de graisse en général
  • les excitants tels que la caféine et la théine (thé noir et thé vert dans une moindre mesure) qui vont des accélérer du rythme cardiaque de votre bébé.
  • les aliments et plantes « oestrogène-like » et donc abortifs si consommés largement : soja non lactofermenté, le persil, le fenouil, la sauge, la menthe, la réglisse, l’anis et toutes les plantes anisées, etc. Elles peuvent néanmoins être dans vos assiettes de temps en temps sans aucun problème si cela reste dans de petites quantités.

En espérant que cet article vous éclaire et vous guide quelque peu dans vos choix. Toutes ces recommandations sont spécifiques aux femmes enceintes mais peuvent convenir à toute la famille. Peut-être même l’occasion de manger mieux tous ensemble ?

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