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Naturopathie : le petit déjeuner, un repas indispensable ?

Alors que certains préfèrent zapper le petit-déjeuner par manque d’appétit ou pour dormir plus longtemps, ou encore pour pratiquer le jeûne intermittent, d’autres ne peuvent s’en passer et le considèrent même comme le repas le plus important de la journée. Alors qu’en est-il vraiment du point de vue de la naturopathie ? Physiologiquement, le petit déjeuner est effectivement un repas essentiel à ne pas négliger et poursuivre le jeûne jusqu’au repas de midi est loin d’être anodin…

1. Le rôle du petit-déjeuner 

Comme le mot l’indique lui-même, dé-jeûner c’est rompre le jeûne de la nuit. Parce que oui, pour la grande majorité d’entre nous, nous ne mangeons pas la nuit. Pour autant, si nous nous dormons (je l’espère le mieux possible… bonjour insomnies, coucou les réveils nocturnes des bébés/enfants…), le corps lui travaille. Il digère le repas (et les grignotages ?!!) du soir, il traite, il trie, il élimine les déchets et les toxines présentes en excès dans l’organisme, il se régénère, se répare… bref il a un sacré boulot pour lequel il mobilise une certaine énergie ! D’où le fait qu’il ait besoin le matin de se recharger en énergies et nutriments mais aussi en eau ! Prêt à commencer une nouvelle journée.

Pour venir casser ce jeûne de la nuit en douceur, on conseille souvent en naturopathie de venir hydrater l’organisme via un grand verre d’eau pour réveiller le corps et le système digestif en douceur.

On oublie le café ou le thé noir à ce moment là, bien trop agressifs pour un organisme dévitalisé et acidifié (ce qui est le cas de la majorité des personnes, moi inclue !) qui risquerait de vous apporter une nervosité et une irritabilité (puisqu’il vient déréguler le système nerveux), de la tachycardie, des douleurs/crampes ou aigreur d’estomac, une transpiration excessive ou des sueurs froides (signes d’acidose !) …

2. Jeûne intermittent : bonne ou mauvaise idée ? 

Mais alors, que penser de ce fameux jeûne intermittent dont toutes les stars américaines et influenceuses vantent les mérites ? Est-ce réellement important de casser ce jeûne ? Vous l’aurez compris dans le point précédent, arrivé au matin, le corps est en déficit d’énergie ! 

Si vous optez alors pour cette option, vous allez poursuivre et accroître ce déficit, c’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle de nombreuses personnes le pratique : perdre du poids (ce qui n’est scientifiquement pas prouvé à ce jour, comme le démontre cette étude et de nombreuses autres). Et d’ailleurs, attention à ce mécanisme et à la façon dont vous le vivez, parce qu’un corps stressé par la privation… aura tendance à stocker par la suite. Tout le problème des régimes … Et donc à long terme, le jeûne intermittent peut avoir l’effet inverse de ce que vous recherchez.

Certaines aiment aussi le fait que l’organisme continue ainsi de se “reposer”, notamment du point de vue digestif. Toutefois est-ce réellement profitable à nos organismes ? Dur de répondre de façon globale et vous savez à quel point j’aime le cas par cas ! 

Je vous partage ici un point que je trouve essentiel : le jeûne, même court, provoque une baisse de la production hormonale notamment au niveau thyroïdien ! Et la thyroïde… est un chef d’orchestre incroyable dans notre corps de laquelle dépend d’innombrables fonctions (température corporelle, rythme cardiaque, taux de glycémie, de cholestérol, système nerveux central, humeur, etc.). De plus, elle a déjà une sensibilité particulière chez de nombreuses femmes, d’autant plus après les grossesses ou s’il y a déjà des antécédents dans les familles… Donc personnellement je n’aime pas conseiller d’aller vers des habitudes qui pourraient la perturber. Ca veut dire, pas de jeûne intermittent chez les personnes souffrant de déséquilibre de la thyroïde mais aussi d’autres déséquilibres hormonaux.

Il peut également amener un dérèglement de la glycémie mais aussi déclencher une augmentation du taux de cortisol. Ce dernier rentrant possiblement en concurrence avec le taux de progestérone… peut en venir à amener des perturbations du cycle

Les personnes souffrant de TCA (Troubles du Comportement Alimentaire) et donc plus fragiles dans leur rapport à l’alimentation devrait à mon sens éviter le jeûne intermittent. D’ailleurs, cette pratique peut être à l’origine et déclencher de tels comportements… Prudence absolue donc si vous vous sentez sensible sur ce terrain là !

Et bien évidemment, à ne jamais pratiquer pour les femmes enceintes, par rapport aux variations et sensibilités hormonales de la grossesse mais à bien d’autres paramètres également comme la glycémie par exemple, qui doit rester la plus stable et constante possible. Ce qui par ailleurs vous évitera les si désagréables nausées… Donc oui, contre les nausées et même si c’est parfois très difficile, le meilleur remède est de manger ! (Quant à la question : quoi manger ? je vous éclaire sur ce point en séance individuelle, où nous tenons compte de vos goûts, envies, besoins, possibilité tout en respectant la physiologie de la grossesse.)

Enfin, sachez que la grande majorité des études que l’on trouve que le jeûne intermittent a été réalisée sur … des hommes (sur de petits effectifs et et sur un laps de temps très court ce qui est non significatif), dont les organismes ont des fonctionnements bien différents, notamment du point de vue hormonal n’est-ce pas ? 

NB : je parle ici du jeûne intermittent où les personnes jeûnes après le dernier repas du soir jusqu’au repas de midi du jour suivant,  pratique que je rencontre le plus souvent au cabinet. Bien qu’il soit effectivement possible de le pratiquer autrement ! 

3. Et si je n’ai pas faim le matin ? 

Je ne dirais pas d’emblée qu’il faille vous forcer à manger, loin de moi cette idée… j’ai tendance à prôner l’écoute de votre corps, de vos sensations et vous encourage à y répondre le plus justement possible. Néanmoins, si vous faîtes partie des personnes qui ne mangez pas le matin parce que vous n’avez pas faim, il serait intéressant de comprendre quelle.s peu.ven.t être la.es cause.s potentielle.s de ce manque d’appétit qui n’est souvent pas physiologique. 

Voici diverses pistes à explorer et questions à vous poser :  

  • A quelle heure prenez-vous votre repas la veille ? 
  • De quoi est-il composé ? 
  • Grignotez-vous dans la soirée ? quels aliments ? 
  • Quel est l’environnement et le contexte dans lequel vous vous trouvez le matin ?
  • Quel est votre contexte de vie plus global ? 
  • Vous hydratez-vous suffisamment en journée ? 
  • Consommez vous beaucoup de sucre tout au long de la journée ? ressentez vous le besoin de combler des carences énergétiques, des fringales, ou une faim émotionnelle, … qui sont toutes des causes pouvant saturer les récepteurs du goût et perturber vos sensations de faim/satiété
  • Votre thyroïde fonctionne-t-elle de façon optimale ? 
  • etc.

 

Bon j’arrête là mon interrogatoire digne des services secrets… mais sachez que c’est typiquement le genre de choses que je peux vous demander en séance individuelle de naturopathie si vous souhaitez explorer cela ! D’ailleurs si vous souhaitez prendre rv, c’est juste ici .

Et si le sujet du petit-déjeuner vous intéresse, je vous invite à consulter la seconde partie de l’article (à venir bientôt!) qui vous permettra de comprendre ce qu’est un petit déjeuner optimal et comment le composer ! 

A très vite pour la suite !

 

 

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