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On n’a pas tous les jours trente ans !

Et heureusement, je crois que mon petit cœur ne survivrait pas à toutes les émotions vécues ce week-end ! Trente ans. Trente années de Vie qui ont filé comme un éclair. Les anniversaires, c’est un peu comme les fins d’années, des étapes qui nous font nous poser un peu. Revenir sur ce qui s’est écoulé. Profiter, savourer, puis regarder au loin, cette nouvelle page qui s’ouvre, encore blanche.

C’est drôle de se retourner sur ces trente années. De se poser sur ces fondements, ces valeurs, ces moments, qui font ce que je suis aujourd’hui. De laisser défiler les images. Ces images d’une enfance tellement heureuse, joyeuse et débordante d’amour. Des parties de jeux avec mes frères sur le grand tapis de notre salle à manger, les innombrables heures de guilis et les mains si douce de ma petit maman, les parties de cartes jusque trop tard le soir chez ma grand-mère, les après-midi à jouer dans une vieille caravane avec cette amie d’enfance, les petites phrases qui donnent confiance répétée par mon papa en toutes circonstances, les entrainements de tennis rythmés par l’accent argentin de notre entraîneur Luis, les samedis après-midi à faire la sieste devant les Disney confortablement blottis avec mes frères au creux des jambes ou du ventre de notre maman, les tartines beurre-banania préparées avec amour pendant les vacances d’été chez mes grands-parents, et tant d’autres trésors.

Puis des moments plus délicats, ceux d’une adolescence tourmentée, des chemins plus escarpés. La sensation d’être si « différente », de ne pas rentrer dans les codes de cette société. La conviction de ne pas être faite pour ce monde, et l’impression tenace que jamais je n’en trouverais les clés. La peur profonde des Autres, ceux à qui je n’arrivais pas à ressembler. Les premières pertes aussi. Ces êtres chers que l’on voit partir et qui emmènent avec eux un peu de l’innocence, une part de l’enfance. Se demander si cela vaut vraiment la peine de continuer. Se dire que jamais je ne parviendrai à grandir encore, sans eux. La noirceur de ma vision de l’existence. Ce rapport à mon corps, et à moi-même, si complexe, conflictuel, douloureux. Pendant plusieurs années.

Les premiers pas dans la vie d’adulte, la prise d’indépendance. L’apprentissage de l’autonomie. Loin d’être simple, jalonnés de doutes et de questions, mais de nombreux éclats de rire aussi. Grâce toujours au soutien de mon cocon, et aux amis, ces compagnons de Vie qui traversent eux-aussi ces mêmes étapes. Les peurs et les névroses partagées, l’impression de ne plus être seule dans ma différence. Le soutien mutuel et indéfectible. La découverte et l’apprentissage de la vie amoureuse, sincère et véritable. Trébucher puis se relever, évoluer à deux, ensemble mais sans s’étouffer, s’apprivoiser. Les études : de droit, de langues étrangères, de marketing, de communication… oui, oui, tout ça! Les premières expériences professionnelles. L’impression de trouver ma place, et puis, finalement non. Recommencer. Ailleurs, dans d’autres entreprises, à d’autres postes. Malgré les difficultés et les épreuves, avancer en tenant toujours bien fort la main de mon amoureux. Continuer d’apprendre, sur moi, sur l’Autre, sur les Autres. Accepter mes différences. Faire confiance. Accepter mon corps, ma féminité, mes particularités. M’enrichir des expériences et des surprises qui croisent mon chemin. Voyager. Découvrir des ailleurs.

Et puis enfin, une étincelle. Trouver ma place dans ce monde. Celle qui n’attendait que moi. Celle qui m’a donné la force d’assumer qui je suis. De vivre comme je l’entends. De faire les choix avec mon coeur, en m’occupant moins des jugements ou de cette petite voix du mental qui résonnent un peu trop dans ma tête. Me marier de la manière la plus belle qui soit. Au-delà de tout ce que j’aurais pu rêver, m’emportant dans des sphères dont j’ignorais jusqu’alors l’existence et la puissance. Reprendre mes études. Des études passionnantes, qui sonnent comme une évidence. Un rapport à soi, aux autres et au monde, plus serein, plus apaisé. L’envie de mieux me respecter et me faire respecter. Le privilège d’accompagner d’autres âmes sur leur chemin de Vie. Une confiance en la Vie et la Foi, malgré la folie du monde. Cette confiance qui m’amènera (enfin!) à la certitude de vouloir porter la Vie, de vouloir transmettre. La certitude n’excluant pas les difficultés, un parcours chaotique, mais pourtant empli de sens. Lorsqu’enfin, l’une des plus belles expériences : ressentir un petit coeur qui bat au creux de mon ventre, si proche du mien. Conduire et préparer cette âme à arriver dans notre monde. L’accueillir, la border, la cocooner, la guider avec tout mon Amour. Avec tout notre Amour. Découvrir avec émerveillement ce rôle de maman, jour après jour.

Trente ans. Trente ans et tant de souvenirs qui dansent devant mes yeux. Tant de visages, tant de sourires. Tant de belles rencontres. Quelles qu’elles soient. Ces rencontres que nous avons choisies, consciemment ou pas, et qui ont toutes, un sens bien plus profond qu’on ne voudrait croire. Pour le meilleur mais aussi pour le pire, car les expériences difficiles, les chutes, les déceptions nous amènent à grandir. Alors à vous tous qui avez croisé ma route, simplement MERCI. Merci infiniment de ce que nous avons échangé. L’espace de quelques minutes ou depuis de si longues années. La profondeur d’un regard, la chaleur d’un sourire, les réflexions sur l’humanité, le monde et ses secrets, les confidences sur nos vies, le partage d’un repas ou d’un bon thé, les larmes, les joies, les déceptions ou les petits bonheurs qui rendent nos vies plus douces. Merci pour ces instants vécus ensemble.

Si j’ai un souhait? Que la suite de l’aventure soit aussi riche de partages et que mon regard reste teinté par celui de la petite fille joyeuse, là, présente dans mon coeur ! 

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